Projet SKIM: résultats de la campagne et finalisation de la phase d'études du satellite SKIM
Il est impossible de reproduire avec un avion ce qui serait mesuré par satellite, en particulier parce que la géométrie de vue est différente, et la vitesse du porteur aussi. La campagne DRIFT4SKIM qui a eu lieu en mer d'Iroise s'est donc focalisée sur la physique de la mesure, avec une analyse de la contribution de la vitesse de l'avion à la vitesse mesurée, et une étude spécifique sur la contribution des vagues à la vitresse géophysique.
L'objectif principal de la campagne était de démontrer la capacité de radars micro-ondes (bandes Ku et Ka) à restituer une vitesse de surface par une méthode de mesure de la différences de phase entre pulses radars consécutifs. Cette vitesse dépend de la direction de visée et, une fois corrigé de la vitesse de l'avion et de l'angle de visée est une vitesse géophysique UGD . UGD est la somme de 2 vecteurs: un vecteur de "vitesse intrinsèque des vagues" UWD, de l'ordre de 2 m/s, et un vecteur courant UCD . La somme de ces deux vitesses est la vitesse effective des vagues qui se propagent à la surface et que l'on peut voir en formant une image à partir des données radar. En gris: image de réflectivité radar, en rouge et bleu, image de vitesse.
L'ensemble des passes faite par l'avion au dessus d'une zone homogène fournit une mesure de la vitesse UGD en fonction de l'azimuth de visée. Les mesures de vagues et un modèle théorique permettent de retrancher la partie vagues qui varie un peu avec l'état de la mer, et de trouver le vecteur courant.
La photo montre un semi-rigide affrété pour l'occasion, rempli de différents modèles de bouées. Les "parapluies" sont des ancres flottantes qui s'ouvrent sous l'eau et permettent d'avoir une dérive de la bouée en surface qui suit le courant à la profondeur de l'ancre flottante.
Plus d'informations (en anglais) sur les pages du projet SKIM : https://www.skim-ee9.org/The-mission/Campaigns