Amélioration de la compréhension du cycle du carbone
Concernant la pompe biologique du carbone, une première approche consiste à documenter les impacts des sources de fer particulaire d’origine sédimentaire sur le compartiment planctonique et potentiellement sur les réseaux trophiques supérieurs 1) à l’échelle globale en utilisant une approche combinant expériences (menées en collaboration avec le LEMAR) et simulations numériques, 2) au niveau de l’archipel des Marquises en analysant les observations de chimie, biologie, écologie et physique de deux campagnes en mer (2018 et 2019), combinées aux observations satellites. Une thématique émergente au sein du laboratoire concerne également à la reconstruction de séries temporelles longues (multi-décennales) de la biomasse phytoplanctonique à partir des observations de radiométrie spatiale et de méthodes de Deep Learning en collaboration avec l’IMT Atlantique.
Concernant la pompe physique du carbone, l'objectif principal est de déterminer les mécanismes physiques contribuant à l'absorption et le stockage dans l’océan du CO2 d’origine anthropique à différentes échelles de temps. Ces travaux portent notamment sur l’Atlantique Nord, qui est une zone d’accumulation importante de CO2 anthropique fortement liée à la circulation méridionale (AMOC). Celle-ci variant fortement, l'objectif principal consiste à évaluer les changements de son amplitude au cours du siècle à venir en lien avec le réchauffement climatique et comment ceux-ci vont affecter le cycle du carbone. On s’appuie sur nos collaborations internationales (e.g., NOC, NORCE, AWI, NOAA, CSIC) pour effectuer des observations en continu, sur des régions clés (e.g., off Flemish Cap ou Florida Straits). L’intégration de méthodologies et plateformes d’observations variées (flotteurs Biogéochimiques-Argo, gliders, et stations ancrées), permettent l’acquisition de séries temporelles permettant la quantification du bilan de carbone et de réduire les incertitudes actuelles. L’utilisation complémentaire de simulations numériques permet de mieux comprendre les processus observés, ainsi que le lien entre les pompes physique et biologique en relation avec la variabilité de la circulation océanique.